Dans un article publié sur le blog de Méta, un dirigeant de l’entreprise a annoncé la création d’un système coopératif pour lutter plus efficacement contre les contenus terroristes sur Internet.
Meta : présentation du système open source pour détecter les contenus terroristes sur le net
Si Meta, comme de nombreuses entreprises technologiques, a licencié une grande partie de ses effectifs en 2022, ce n’est pas pour autant qu’elle abandonne la modération. Loin d’être irréprochable dans ce domaine, l’entreprise de Mark Zuckerberg y consacre toujours des ressources importantes.
Alors que le groupe occupera – à partir du mois prochain – la présidence du Forum mondial de l’internet pour la lutte contre le terrorisme, il dévoile aujourd’hui un projet visant à traiter la modération d’une manière différente, appelé Hasher Matcher Actioner (HMA).
Nick Clegg, l’un des cadres supérieurs de Meta, a publié un billet de blog dans lequel il présente cet outil à la prochaine présidence du GIFCT de l’entreprise. Ce forum est une ONG – née en 2017 – d’un partenariat entre YouTube, Microsoft, Twitter et Meta.
Son cible est clair : lutter contre la diffusion de contenus terroristes, violents et extrémistes sur Internet. D’autres entreprises, associations et gouvernements y participent activement.
Dans son billet, Clegg présente les chiffres de la modération de Meta : plus de 40 000 personnes travaillent sur son application et l’entreprise a investi plus de 10 millions d’euros dans la modération. 5 milliards de dollars l’année dernière. Il explique également que l’expérience acquise au fil des ans permet d’être plus efficace dans ce domaine et de créer de nouveaux outils tels que le HMA.
Comment fonctionne l’outil Hasher Matcher Actioner ?
M. Clegg explique que l’AMH repose sur un système et une technologie qui existent déjà et sont utilisés par la plupart des grandes entreprises. Concrètement, dès qu’un modérateur détecte un contenu qui enfreint les règles, il le supprime et le place dans une rubrique base de données.
Au lieu de stocker les images ou les vidéos concernées, cette base de données ne stocke qu’un « dièse« une sorte d’empreinte digitale unique propre à chaque contenu.
Tout contenu ou média publié sur la plateforme est ensuite comparé aux données déjà collectées et supprimé ou signalé à la modération si le système trouve une correspondance.
Cela permet, en plus de l’utilisation d’un espace de stockage considérablement réduit de ne pas stocker d’images ou de vidéos terroristes, violentes ou pédophiles dans sa base de données.
Le système présenté par Meta n’est donc pas révolutionnaire, mais sa forme l’est. En fait, sa grande innovation repose sur son l’approche open source qui permet aux petites entreprises – qui en étaient privées jusqu’à présent – d’avoir accès à cette technologie.
Et, surtout, il permet de partager les « hashs » de tous les participants au programme. En effet, comme le rappelle l’auteur du billet, les personnes qui publient ce type de contenu se contentent rarement de le faire sur un seul support. Le succès de l’AMH dépendra donc, dans une large mesure, de son adoption ou non par la Commission européenne.
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