Dans son nouveau livre Not My Type, E. Jean Carroll partage son combat pour la justice contre Donald Trump, qu’elle accuse d’agression sexuelle. À 80 ans, elle raconte comment son image de femme « suffisamment attractive pour être agressée » a influencé son parcours judiciaire.
E. Jean Carroll : Une Lutte Contre les Préjugés de la Juridiction
E. Jean Carroll partage sa version des événements dans son livre intitulé Not My Type, où elle explore non seulement son combat judiciaire contre Donald Trump, mais aussi les défis liés à la perception de l’attractivité. Elle cherche à revendiquer sa dignité tout en se demandant si elle était considérée comme suffisamment « attirante » pour qu’un tel acte soit possible.
Le Procès de 2023
En 2023, Donald Trump a été déclaré responsable d’abus sexuels et de diffamation à l’encontre de Carroll, ancienne chroniqueuse pour Elle et animatrice de télévision. Dans son mémoire, Carroll raconte l’agression qu’elle aurait subie en 1996 et les années de lutte pour justice qui en ont découlé. Son histoire soulève des questions importantes sur la façon dont les victimes sont perçues, surtout lorsque l’âge et l’apparence physique entrent en jeu.
Les Craintes de Carroll
Carroll a proposé pour la première fois des allégations contre Trump en 2019, 23 ans après l’agression. Lors du procès en 2023, elle avait 80 ans, une donnée qu’elle craignait de nuire à son témoignage. Elle a notamment déclaré : « Personne ne va croire qu’une femme de 80 ans a été suffisamment attirante pour être agressée. » Cela souligne les préjugés sexistes et les stéréotypes sur l’âge et l’attrait physique qui interviennent dans les affaires de violence sexuelle.
La Réforme de l’Image
Consciente de l’importance de l’image, Carroll a suggéré à son équipe juridique de changer sa coiffure pour retrouver le carré qu’elle portait à l’époque de l’incident. Bien qu’un de ses avocats ait insisté sur le fait que des photos de l’époque seraient suffisantes pour le jury, les retours d’essai ont montré une préférence pour une transformation physique. Les divers tests auprès des jurés potentiels ont révélé une pensée similaire : "Coiffez-vous avec un carré."
Carroll a pris contact avec son ancien styliste, Lisa Corvelli, surnommée « la Grande Donneuse de Carrés », qui a coiffé Carroll à l’époque de l’agression. Lors d’une séance, Corvelli a voulu recréer le look exact de 1996. Carroll a partagé que les jurés avaient convenu que "quelque chose de sexuel s’était passé dans cette cabine d’essayage", mais avaient du mal à croire qu’il s’agissait d’une rencontre non consensuelle, compte tenu du statut de Trump.
L’Insécurité de Carroll
Dans une conversation avec Corvelli, Carroll a exprimé ses doutes : "Je devais être celle qui poussait Trump, car je suis trop vieille et peu attirante pour être agressée." Il est frappant de constater qu’en dépit de l’horreur de son expérience, la perception de son attractivité semblait dicter la validité de son témoignage aux yeux des jurés.
Avec cette réinvention, l’objectif était de mieux correspondre à l’idée que l’on se fait d’une victime « attirante ». Corvelli a travaillé pour reproduire fidèlement le carré blond de 1996, en prenant soin de notanter qu’elle ne ressemblait pas exactement à son ancien moi, mais qu’elle était "quelqu’un qui aurait pu ressembler à son ancienne version".
Les Répercussions
Ce récit illustre profondément les stéréotypes et les injustices auxquels sont confrontées les victimes d’agressions sexuelles. E. Jean Carroll montre comment les perceptions culturelles peuvent influencer les résultats judiciaires, mettant en lumière les obstacles que les femmes doivent surmonter pour être entendues et crues. La perception de l’âge et de l’attrait peut fausser la manière dont le témoignage est reçu dans un contexte judiciaire.
Ceux qui assistent à de tels procès doivent remettre en question ces biais pour s’assurer que la justice est véritablement rendue. La lutte de Carroll est donc bien plus qu’une accusation contre un homme puissant ; elle est aussi un appel à un changement de mentalité face à la victimisation.
Une Histoire à Suivre
E. Jean Carroll, avec son récit, continue de briser les tabous liés à l’agression sexuelle et à l’image des femmes, surtout celles qui ne correspondent pas aux normes de beauté contemporaines. Sa quête de justice illustre à quel point il est crucial d’écouter et de soutenir les victimes pour qu’elles s’expriment pleinement et sans crainte d’être jugées sur leur apparence.
Pour en savoir plus sur son combat et comprendre les nuances de son histoire, son livre Not My Type est désormais disponible dans les librairies.
Mon avis :
E. Jean Carroll, dans son livre Not My Type, aborde son procès contre Donald Trump et les défis liés à la perception des victimes d’agressions sexuelles. Bien qu’elle souligne la stigmatisation liée à l’âge et à l’apparence, son récit met en lumière la lutte pour la justice. Néanmoins, l’accent mis sur l’image physique soulève des questions sur la société et ses normes.
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