Ce mois-ci, plus de 400 musiciens, dont MJ Lenderman, Massive Attack et Yaeji, s’engagent dans une campagne pour bloquer la diffusion de leur musique en Israël. Björk a récemment rejoint cette initiative, dénonçant les violences en Gaza et les liens de l’industrie musicale avec des crimes contre l’humanité.
L’embargo musical de Björk sur Israël
Récemment, plus de 400 musiciens, incluant des artistes comme MJ Lenderman, Massive Attack et Yaeji, se sont engagés à soutenir une campagne qui appelle les distributeurs à bloquer leur musique en Israël. Dans cette initiative, Björk, l’icône islandaise, a également choisi de s’associer à ce mouvement. Bien qu’elle n’ait pas fait de déclaration publique pour expliquer sa participation à cet embargo, son nom figure désormais parmi les artistes du site No Music for Genocide.
Objectifs du mouvement « No Music for Genocide »
La mission de No Music for Genocide appelle les artistes et les labels à soutenir un embargo culturel en réaction aux actions considérées comme un génocide à Gaza, le nettoyage ethnique en Cisjordanie, l’apartheid à l’intérieur même d’Israël, ainsi que la répression de l’activisme pro-palestinien. Le mouvement souligne également les liens entre l’industrie musicale et des pratiques jugées criminelles contre l’humanité.
Démarche collective des artistes
Ce mouvement prend place à un moment où plusieurs artistes retirent leur musique des plateformes de streaming. Par exemple, des groupes tels que Deerhoof, Xiu Xiu et King Gizzard & The Lizard Wizard ont décidé de retirer leurs catalogues de Spotify, dénonçant les investissements dans des technologies militaires d’intelligence artificielle par le président de la plateforme, Daniel Ek. Cette vague de désobéissance artistique résulte d’un ras-le-bol face aux politiques qui, selon ces artistes, nuisent aux droits humains.
Les engagements de Björk
Dans la continuité de son engagement sociétal, Björk a publié son dernier album, intitulé Fossora, en 2022. Depuis, elle est devenue une porte-parole contre les pratiques non durables en matière d’élevage de saumons en Islande. Les bénéfices de son single intitulé Oral, sorti en 2023 en collaboration avec Rosalía, ont été reversés à un procès intenté par les habitants de Seyðisfjörður contre des opérations de pêche commerciales détenues par des Norvégiens.
En novembre 2023, Björk a partagé un visuel sur Instagram montrant les changements de territoire entre Israël et la Palestine depuis 1946, accompagné de la légende : « est-ce cela que vous appelez partager ? », soulignant ainsi son engagement sur les questions d’équité et de droits humains.
Réception de l’album Fossora
L’album Fossora a reçu un accueil critique favorable, se classant à la 57ème position des « 100 meilleures albums des années 2020 » selon un site d’actualité musicale respecté. L’impact de cet album et l’engagement de Björk sont des témoignages de son rôle continu non seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’activiste.
Réflexion sur l’industrie musicale
Le soutien de Björk à cette campagne montre l’importance croissante des artistes dans les débats sociopolitiques contemporains. L’intersection entre musique et activisme prend une nouvelle dimension, où les artistes choisissent de ne pas se contenter d’un simple divertissement, mais d’utiliser leur plateforme pour défendre des valeurs qui leur tiennent à cœur.
Le mouvement initié par No Music for Genocide pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont l’industrie musicale aborde la responsabilité sociale et éthique, en encourageant d’autres artistes à s’engager dans des causes similaires.
Mon avis :
La campagne « No Music for Genocide », que soutient des artistes comme Björk et Massive Attack, soulève des préoccupations éthiques sur l’industrie musicale et ses liens avec des crises humanitaires. Malgré l’impact positif de la sensibilisation, des critiques pointent le risque de censure artistique et d’isolement culturel, limitant ainsi les dialogues nécessaires sur ces enjeux vitaux.
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